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Octobre 2025

La montée du vol en magasin accroît considérablement les pertes pour les détaillants en alimentation. La biométrie par vidéoprotection se démarque comme un outil e cace pour sécuriser les commerces et protéger à la fois les commerçants et leurs clients, qui subissent également les conséquences de ces méfaits. Une personne témoin d’un vol est en e et plus susceptible de ne jamais revenir dans le commerce concerné. Pourtant, le gouvernement du Québec limite fortement son usage. Les détaillants doivent obtenir le consentement explicite de chaque client avant l’entrée en magasin et informer la Commission d’accès à l’information (CAI) s’ils souhaitent recourir à la biométrie.

Conformément aux articles 44 et 45 de la Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information (LCCJTI), toute entreprise doit divulguer à la CAI si elle vérifie l’identité d’une personne au moyen de caractéristiques biométriques ou si elle crée une banque de données biométriques. Ce cadre juridique restreint l’adoption d’outils de prévention efficaces, alors que les vols entraînent des pertes significatives pour les détaillants en alimentation. Ces coûts supplémentaires se répercutent directement sur les consommateurs, qui paient aussi pour ces vols. L’ADA observe toutefois des modèles inspirants ailleurs. À New York, par exemple, l’usage de la biométrie est encadré mais permis, une politique municipale exigeait l’a chage d’un panneau de 8,5″×11″ à l’entrée des commerces signalant la collecte de données biométriques, ce qui su sait à valider le consentement.

L’ADA défend une utilisation balisée et responsable de la biométrie dans le commerce de détail : sécuriser les établissements et protéger les clients tout en évitant tout usage portant atteinte aux libertés individuelles. Cela requiert un encadrement plus souple, strictement lié à la sécurité, permettant par exemple d’autoriser certains usages ciblés comme la reconnaissance faciale anti-vol ou le paiement biométrique volontaire, tout en interdisant la surveillance généralisée et tout usage marketing sans consentement explicite.