Grands dossiers
Agroalimentaire
Prix du lait
Dernière mise à jour
Octobre 2025
Grands dossiers
Agroalimentaire
Dernière mise à jour
Octobre 2025
Chaque année, la Régie des marchés agricoles et alimentaires (RMAAQ) xe des prix minimums et maximums pour le lait régulier (selon le format et le taux de matière grasse), Ce mécanisme vise principalement à garantir la disponibilité de ces produits pour les Québécois.
On observe depuis 2020 que les résultats nanciers des détaillants alimentaires (en millions $), n’ont presque pas augmenté, tandis que le prix des produits laitiers et des produits en général a pu augmenter et diminuer sur cinq ans. La marge d’exploitation agrégée des détaillants en alimentation ne suit ni l’ampleur ni la chronologie des uctuations du prix du lait.
Entre février 2023 et mai 2024, le prix coûtant, ce que nos membres payent aux laiteries, a augmenté pour presque tous les formats. Les prix minimums et maximums ont aussi été ajustés par la Régie, mais les marges nettes (minimums et maximums) restent très faibles, souvent entre 0,17 $ et 0,40 $ pour les formats de 1L et 2L.
En 2018, le prix coûtant du format 2L à 2% de matière grasse était d’environ 3,25 $ pour un prix maximum à cette époque de 3,66 $, ce qui équivaut à une marge maximale de 0,41 $ pour les détaillants en alimentation. Cette marge maximale a stagné à 0,38 $ jusqu’à aujourd’hui avec un prix coûtant d’environ 4,13 $ avec un nouveau prix plafond de 4,51 $ résultant d’une marge brute maximale de 0,38 $ en 2025. Malgré la hausse du prix coûtant, la marge brute a ainsi diminué en six ans.
Vendre du lait devient donc de moins en moins rentable. Dans le graphique suivant, chaque colonne représente la marge brute en pourcentage du prix de vente pour un format donné.
Entre 2023 et 2025, la marge brute des détaillants sur le lait a reculé de 5 % à 7 % du prix de vente rendant de plus en plus difficile de couvrir les coûts fixes. Pourtant, les frais d’exploitation liés à la vente de lait continuent de croître : ils comprennent le coût d’achat du lait (en hausse constante), qui représente une large part du prix de détail, mais aussi les frais de transport et de distribution (en forte augmentation depuis 2021), le coût de conservation (électricité des réfrigérateurs, en hausse de 4,7 % entre 2023 et 2025), ainsi que les coûts de main-d’œuvre liés à la manutention et à la vente des produits.
Selon cette analyse, lors de la prochaine audition de la RMAAQ, nous présenterons des orientations a n de garantir l’accessibilité des produits de laits réguliers via des marges au détail assurant la mise en marché pour l’ensemble de la province.
