SAQ - De nouvelles orientations qui divisent chez les détaillants

Le 29 juillet dernier, la SAQ a déployé de nouveaux projets pilotes a n de moderniser son réseau et d’enrichir l’expérience client. Parmi les initiatives lancées : le concept SAQ Express 2.0, pensé pour répondre aux besoins de rapidité et d’accessibilité, ainsi que SAQ POP, un lieu axé sur la dégustation et le conseil.

En parallèle, certaines succursales ont été réaménagées avec l’ajout d’espace destiné aux produits à faible teneur en alcool et l’ajout de produits complémentaires comme les sodas toniques. Bien que nous puissions comprendre la volonté de la SAQ de mettre en place des innovations a n de stimuler leurs ventes, nous avons rapidement dénoncé l’ajout de ces types de produits.

La mission de la Société d’État se définit comme suit : « La SAQ a pour mission de faire le commerce responsable des boissons alcooliques en offrant une vaste gamme de produits de qualité dans toutes les régions du Québec. Elle fait son commerce dans le respect des communautés et de l’environnement en s’assurant de créer de la valeur pour les Québécois et d’offrir une expérience client inégalée. »

Ainsi, est-ce bien le rôle de la société d’État de vendre des produits non alcoolisés ainsi que des sodas ? À titre de partenaires de la SAQ, nous considérons qu’il est déloyal que les tablettes des succursales se garnissent de produits sans alcool. Cette orientation ne répond à aucun besoin pour la clientèle déjà bien desservie. En e et, les détaillants en alimentation, dont la majorité détient un permis de vente d’alcool, sont en mesure d’o rir ces produits, selon les habitudes d’achat de leurs clients. En outre, de nombreux spiritueux québécois ont été retirés des tablettes au cours des prochains mois.

N’oublions pas que la société d’État a l’exclusivité pour une multitude de produits que nos détaillants ne peuvent pas vendre (spiritueux, vin d’importation privée, etc.). Comme ce dossier est fondamental pour l’économie du Québec, une discussion avec l’ensemble des acteurs impliqués est de mise.

Lors de la dernière édition du RADAR, nous avions partagé nos craintes quant aux critères d’octroi des nouvelles mini-agences SAQ – un nouveau concept similaire à celui des Agences SAQ – mais avec une gamme réduite de 30 produits. Alors que les huit projets pilotes ont été amorcés depuis le mois de juin, la SAQ a l’intention d’en ouvrir davantage au cours des prochains mois. Bien que nous saluions la genèse de cette orientation – qui témoigne que les détaillants qui opèrent une Agence SAQ sont rentables et conformes selon les critères demandés – nous avons eu l’occasion de réitérer nos inquiétudes à la SAQ concernant les critères d’octroi.

Lors de l’octroi de nouvelles ententes pour opérer une mini-agence, il sera primordial de considérer la concurrence des commerces du secteur. Ainsi, pourquoi ne pas offrir la possibilité d’ajouter cette gamme de produits à tous les détenteurs de permis d’épicerie des secteurs concernés plut t que d’octroyer un avantage induit à un commerce seulement ?