70 ans à défendre les détaillants d’ici

L’éq Depuis 1955, l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) joue un rôle essentiel pour soutenir les détaillantspropriétaires du Québec. À une époque où les commerces de proximité étaient secoués par l’arrivée des grandes chaînes, il fallait une voix forte pour défendre les réalités du terrain.

C’est dans ce contexte qu’est née l’ADA : un regroupement d’épiciers décidés à se serrer les coudes pour protéger leur place, faire entendre leurs préoccupations et bâtir un avenir solide pour l’alimentation d’ici. Depuis, les combats ont évolué, mais l’objectif est resté le même : faire en sorte que chaque détaillant ait les moyens de réussir dans un marché en constante transformation.

Comme le rappelle Michel Dépatie, président du conseil d’administration de l’ADA : « Être membre de l’ADA, ce n’est pas simplement soutenir une organisation. C’est contribuer activement à une force collective qui défend notre métier, valorise notre rôle dans la communauté et nous permet de faire entendre notre voix là où ça compte vraiment. »

Parmi les nombreux dossiers que l’ADA a portés au fil des décennies, celui de la consigne illustre parfaitement son engagement constant à défendre les intérêts des détaillants-propriétaires.

Si les systèmes de consigne existent depuis longtemps, c’est en 1984 que le Québec impose officiellement la consigne sur les bouteilles de bière, puis sur les canettes en aluminium en 1989.

Dès cette époque, l’ADA s’oppose à ce que les détaillants assument seuls la gestion du retour des contenants sans compensation adéquate. Ses interventions permettent d’obtenir une première reconnaissance des coûts pour les épiciers.

Au fil des années 2000, avec l’accroissement des pressions environnementales, l’ADA redouble d’efforts. Elle milite pour la mise en place de dépôts dédiés, demande l’augmentation des compensations et s’assure que les obligations imposées ne nuisent pas au bon fonctionnement des commerces alimentaires.

En 2020, le gouvernement annonce une réforme majeure du système pour inclure davantage de contenants. L’ADA intervient activement pour faire valoir les enjeux vécus en magasin : espace de stockage limité, préoccupations sanitaires, coûts logistiques. Ces représentations mènent à plusieurs ajustements importants, notamment sur le financement des équipements et les modalités de collecte.

Plus récemment, l’ADA a obtenu le report de deux matières problématiques pour les opérations des détaillants – le verre et le carton multicouche – dans le cadre de la deuxième phase de la modernisation prévue pour 2025.

Et aujourd’hui, alors que le nouveau système de consigne entre en vigueur, l’ADA continue de défendre des conditions justes et viables pour ses membres. Car pour qu’un système fonctionne, il doit reposer sur l’expertise, la mobilisation… et l’écoute du terrain.

Ce rôle de pont entre les instances et les réalités du commerce se manifeste aussi dans les collaborations de l’ADA avec les grands rendez-vous de l’industrie. En 1962, l’ADA organisait le tout premier Super Salon de l’Alimentation au Palais du Commerce de Montréal, un événement fondateur qui a permis de rassembler producteurs, distributeurs et détaillants pour faire rayonner l’agroalimentaire d’ici.

En 2001, le Super Salon prend une nouvelle envergure et devient le pendant nord-américain du SIAL Paris. SIAL Canada voit alors le jour, fruit d’un partenariat entre l’ADA, le Groupe Export agroalimentaire
Québec-Canada et Comexposium. Depuis 2010, le salon alterne chaque année entre Montréal et Toronto, pour mieux refléter l’ensemble du marché canadien.

Cette présence régulière à chaque édition montréalaise nous permet de mettre en valeur nos membres, de découvrir les tendances d’ici et d’ailleurs et de tisser des liens solides avec les acteurs clés de notre secteur. Que ce soit par notre kiosque collectif, nos prises de parole, les vitrines de produits ou les échanges sur le terrain, nous faisons vivre l’ADA au cœur de l’action.

À travers les dossiers essentiels ou les grands partenariats, l’ADA poursuit la mission qui l’anime depuis 70 ans : défendre les intérêts de ses membres avec rigueur, proximité et fierté. Parce que derrière chaque bannière, chaque enseigne et chaque commerce, il y a des gens passionnés qui méritent d’être entendus.