Nouvelles
L’obligation de nous redéfinir
3 juillet 2025

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3 juillet 2025
La situation géopolitique des dernières semaines est un moment inédit. En effet, nous n’avons jamais connu une telle période d’incertitude entre pays pourtant amis. Partout dans le monde, on s’interroge sur les raisons poussant l’administration Trump à prendre presque systématiquement des décisions qui affaiblissent le portefeuille de ses électeurs qu’il s’époumone pourtant à vouloir soulager.
Le président des États-Unis s’est entouré de fidèles qui n’osent pas le confronter et appliquent un programme peu conventionnel. L’administration n’hésite pas à attaquer des institutions reconnues ou à congédier des personnes pourtant hautement qualifiées. On en vient à se demander si ce chantier pourrait même rendre la société américaine incapable de se recentrer dans le futur.
La relation avec nos voisins du Sud s’est affaiblie, ce qui aura des répercussions négatives dans les années à venir. La montée du protectionnisme, les guerres commerciales et les coupes irréfléchies font craindre d’importantes crises sociales à l’étranger, mais aussi à l’intérieur du pays. Un exemple, le Programme d’assistance nutritionnelle supplémentaire (SNAP) dont dépendent des millions d’Américains pour se nourrir est sur le point de subir des réductions importantes de son financement fédéral tout en limitant l’accessibilité aux personnes sans emploi.
Les risques de récession mondiale sont élevés et les marchés boursiers montrent une volatilité dure pour le cœur. L’inflation guette l’ensemble des pays qui se demandent, incrédules, pourquoi celui dont les entreprises ont le plus profité de l’économie mondialisée ne semble plus vouloir jouer le rôle de métronome économique mondial.
Lors du lancement du Front commun pour notre sécurité alimentaire et nos régions en présence de différents partenaires de l’industrie au siège social de l’UPA en février dernier, l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest a souligné que notre relation avec les États-Unis sera changée pour une période prolongée et que nous devons repenser notre économie pour ne plus dépendre d’un seul partenaire, comme cela a été le cas pendant des décennies.
Désormais, et au-delà de la crise tarifaire, il est important de revoir nos pratiques commerciales et de privilégier nos produits locaux, nos artisans et nos entreprises, moteurs d’une économie forte au Québec et au Canada.
J’espère que vous serez nombreux en août à faire honneur à nos produits dans le cadre du concours les Aliments du Québec dans mon panier. Tout le monde ressortira gagnant de cette saine compétition, comme devrait l’être une bonne relation entre partenaires.
Michel Dépatie
Président du Conseil
Propriétaire du Metro Plus Dépatie, Laval