Sortir de la panne

Le 26 septembre dernier, un vendredi après-midi achalandé sur le coup de 16 h 30, des milliers d’entreprises et leurs centaines de milliers de clients ont été les victimes impuissantes d’une panne critique que je n’arrive toujours pas à m’expliquer. Pendant quatre heures, le réseau de Global Payments a été paralysé, laissant tomber ses utilisateurs, encore une fois. Ce n’est pas comparable à une catastrophe naturelle, j’en conviens, mais c’est pourtant une catastrophe opérationnelle quand les terminaux de paiement sont inutilisables d’un bout à l’autre du pays. Les consommateurs sont chaque jour plus nombreux à se er à l’infrastructure de paiement électronique, ne disposant plus d’argent sonnant dans leurs poches, sinon à part quelques dollars qui ne su sent évidemment pas à payer le panier d’épicerie.

Alors que les clients pressés de commencer leur n de semaine s’agglutinent aux caisses derrière leurs paniers remplis, nos employés impuissants se démènent sous les injures en attendant que le mode de relève crédit nisse par fonctionner. On est évidemment heureux d’avoir une solution alternative pour permettre aux clients qui n’ont pas tout simplement abandonné leur panier au bout des allées de conclure leur transaction.

Une fois les les files et la frustration atténuées, je reste sur le plancher du magasin songeur et frustré. Pourquoi nos réseaux semblent-ils de plus en plus fragiles alors que ma facture de frais de transaction est toujours sur une pente ascendante? La fameuse relève crédit signifie que l’ensemble des transactions d’une période achalandée de 4 h m’ont coûté 1,5 % plutôt que 2 cents la transaction du débit. Une autre panne payante pour les géants du crédit.

Ce soir-là, je constatais encore une fois qu’il ne faut surtout pas laisser tomber notre bataille pour les taux d’interchange après des années d’inflation importante dans notre industrie et des frais d’exploitation qui ne cessent de monter. Espérons que le ministre Champagne corrige finalement l’injustice créée par sa prédécesseure en n’abaissant pas les taux des détaillants en alimentation. J’espère avoir l’occasion de lui piquer une jasette.

Vous remarquerez que ça fait un bout que je ne vous ai pas parlé de consigne. Je vais être bref parce que ça fait monter ma pression très rapidement. L’été a été très éprouvant pour nos opérations, les détaillants de partout m’ont rapporté la même situation : un volume trop important pour la reprise, des machines qui brisent ainsi que de la vermine. Il faut absolument que le déploiement des sites dédiés Consignaction s’accélère avant l’été 2026, que le plan de déploiement priorise une desserte significative dans l’ensemble des grands centres de la province an d’alléger la charge de travail des détaillants qui seront toujours pris dans ce système déficient. Le nouveau ministre Drainville est un autre gars avec qui j’ai vraiment hâte de pouvoir échanger.

Chers collègues, vous savez où me trouver pour poursuivre la discussion, j’espère qu’on se voit à Québec le 21 novembre.

Michel Dépatie, Président du Conseil et propriétaire du Metro Plus Dépatie, Laval