Une nouvelle année qui ne peut que faire mieux

Janvier 2024

Après une année 2023 très difficile sur différents plans, on ne peut que se souhaiter une année d’atterrissage en douceur, bien qu’une baisse du taux directeur se fasse encore attendre il semble qu’elle devrait pointer le bout du nez en 2024. Je vous rassure, je ne veux pas tomber dans les souhaits niais en prévision de la nouvelle année. L’actualité médiatique, économique et politique prévoit un foisonnement d’enjeux qui risquent encore de s’immiscer dans notre réalité alimentaire. On sent un sentiment d’urgence à tous les paliers politiques. Alors que les relations de travail causent des remous à Québec, les sondages surprennent. On sent le gouvernement caquiste un peu plus loin du terrain, probablement moins connecté qu’à son premier mandat. Pour renverser la tendance, il a certes dans ses rangs un bon exemple à suivre avec le ministre André Lamontagne, qui a su rester connecté à sa clientèle malgré une situation économique préoccupante et des intérêts divergents. On s’attend à commencer les travaux de la prochaine Politique bioalimentaire du MAPAQ en collaboration avec lui. Cette politique permettra au gouvernement d’illustrer sa vision du secteur bioalimentaire, vecteur important de l’économie québécoise. Fidèle à son habitude, notre association répondra présente pour contribuer à la mise en œuvre de cette stratégie.

À Ottawa, l’usure du pouvoir, la croissance anémique, l’inflation et des taux d’intérêt élevés sur lesquels il ne peut exercer une influence, affectent le gouvernement libéral. On semble se rapprocher d’élections, la grogne monte et comme le disait Michel, la pression est grande sur le pouvoir d’achat des Canadiens, plus endettés qu’avant. Ça va prendre davantage que des menaces de taxe sur les profits pour rétablir une saine concurrence dans le marché. Il y a le Code de bonnes pratiques qui semble finalement sur le point d’aboutir si toutes les parties peuvent accepter d’y adhérer pour le bien de toute l’industrie. Le renforcement de la loi sur la concurrence est aussi une mesure intéressante, mais elle ne changera pas l’équilibre des forces en présence. Le Bureau de la concurrence n’examine pas le passé, il ne pourra intervenir que dans des situations futures.

Est-ce que les plus petits joueurs pourront rester compétitifs dans le marché actuel où leurs frais d’exploitation ne cessent d’augmenter ? Entre dénoncer et réellement adresser la situation, il y a tout un monde. Un exemple, le député du NPD Alexandre Boulerice était certainement animé de bonnes intentions quand il a lancé une campagne de dépliants dans son comté critiquant le prix élevé du pain, accusant évidemment au passage les détaillants. Peut-être qu’en visitant les rues et les commerces de son comté, il pourrait constater que le prix de tous les pains, industriels comme artisanaux, a explosé. Est-ce le résultat de la cupidité des détaillants ou le poids des intrants, des charges et de la main-d’œuvre ? Comme le disait mon grand-père, maintenant c’est à lui les oreilles. 

Les préjugés sont tenaces, mais on peut les faire tomber en se donnant la peine d’expliquer franchement notre point de vue. Il ne faut pas craindre de tendre la main et d’offrir notre perspective. On va y travailler avec sérieux pour faciliter l’atterrissage. On s’en reparle bientôt.

Un édito sans un mot sur la consigne vous aurait surpris dans le contexte des échéances qui sont devant nous. En particulier dans ce dossier, je nous souhaite de faire mieux. Je nous souhaite que toute l’industrie s’unisse pour offrir une meilleure expérience aux clients qui font l’effort de rapporter leurs contenants, des environnements efficaces, salubres, adaptés à la nature et au volume de ce qui arrive dans à peine plus d’un an.

Grosse année en perspective, espérons-en une meilleure que la dernière.

Pierre-Alexandre Blouin

Président-directeur général


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