Taxe sur les boissons sucrées : un comité sénatorial s’en mêle
Mars 2016
Le Comité sénatorial des affaires sociales a rendu public un rapport intitulé : « L’obésité au Canada : une approche pansociétale pour un Canada en meilleure santé ». Ce rapport contient 21 recommandations, dont une visant à augmenter de 10 % la taxe prélevée sur les boissons sucrées. Il n’en fallait pas plus pour relancer le débat!
Malheureusement, les autorités publiques ont tendance à privilégier le bannissement et la taxation afin de modifier le comportement des consommateurs (p. ex. taxe sur l’essence, bannissement des sacs de plastique, etc.) Il s’agit d’une méthode simple et rapide à mettre en place, mais qui permet rarement d’atteindre les objectifs visés au départ. Si seulement les autorités étaient honnêtes et expliquaient avec franchise que leur objectif est de collecter des fonds. Imposer une taxe additionnelle est une mesure fiscale, comme le mentionnait Ariane Krol dans un éditorial dans La Presse : « Une taxe sur les boissons permettrait de récolter des fonds pour financer des mesures favorables à la santé. Son effet dissuasif est cependant loin d’être garanti. » À ce sujet, faut-il rappeler que les boissons gazeuses sont déjà taxées? Qu’est-ce qui empêche les gouvernements d’utiliser les revenus de la taxe déjà applicable pour financer les initiatives santé?
En terminant, nous ne pouvons nous empêcher de soulever le fait que, pendant que le fédéral songe à augmenter la taxe sur les boissons sucrées, à Montréal, la Ville songe à bannir les bouteilles d’eau. Quelles alternatives restera-t-il aux consommateurs à plus faibles revenus (ceux dont statistiquement l’alimentation est la plus problématique)?
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