Un vrai far west!

Novembre 2020

Au Québec, il existe des lois et des règles qui encadrent la vente et la distribution des produits alcooliques. En fait, vendre de l’alcool est un privilège et non un droit acquis. Par exemple, pour vendre des produits alcooliques pour la consommation à son domicile (CSD), il faut posséder un permis d’épicerie émis par la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec (RAJC). L’un des critères inscrits dans la loi est de posséder plus de 51 % de produits alimentaires en magasin. Pour distribuer de la bière, il faut également posséder un permis et se rendre directement chez le détaillant. Ce sont des règles dont le Québec s’est doté pour bien encadrer la vente et la distribution d’alcool.

Durant la pandémie, les règles du jeu ont totalement pris le bord. Des dépanneurs à bière ont décidé de fermer leur établissement physique pour se concentrer uniquement sur la livraison d’alcool, et ce, sans nécessairement vendre des produits alimentaires.

Certaines entreprises qui vendent des produits alimentaires en ligne ont commencé à vendre des produits alcooliques, mais n’ont aucun lieu physique de vente de produits.

Les microbrasseries ont demandé au gouvernement de pouvoir livrer directement chez les consommateurs au lieu de passer par le réseau des détaillants. Elles veulent également avoir accès aux marchés publics en tant que productrices industrielles.

Les restaurateurs veulent vendre des bouteilles de vin et de bière pour emporter directement aux clients sans nécessairement leur vendre de la nourriture.

Pendant que les détaillants respectent les règles et les lois en vigueur, d’autres intervenants décident de faire fi des règles et de gérer leur entreprise comme ils le veulent.

Si le gouvernement du Québec souhaite moderniser la vente et la distribution des produits alcooliques au Québec, il doit permettre à tous les acteurs d’avoir accès à divers marchés. Il doit également modifier les lois actuelles. Nous serons toujours ouverts à moderniser, mais il faut le faire équitablement et légalement.

92 de 101