La Ville de Montréal en mutation

Août 2020

Le commerce dans son ensemble, incluant les centres commerciaux et les rues commerciales, fait face à un grand traumatisme. Les détaillants paient des loyers élevés, des taxes élevées et ils devront continuer de respecter des règles de distanciation sociale et des mesures sanitaires.

Chaque palier de gouvernement y va de mesures, plusieurs municipalités souhaitent tester de nouveaux concepts pour dynamiser l’activité urbaine, mais ces dernières doivent le faire en collaboration avec les commerçants. Prenons l’exemple de la Ville de Montréal qui a annoncé plusieurs modifications à son aménagement urbain. La Ville voulait profiter de la crise actuelle pour accélérer son engagement de créer des artères commerciales axées sur les piétons et les cyclistes. Dans son empressement, la Ville a oublié de consulter les commerçants. Résultat : une levée de boucliers dans plusieurs arrondissements, dont celui de Rosemont–

La Petite-Patrie. Nous tenons à saluer la décision du maire d’arrondissement, car revenir sur une décision n’est jamais facile. Le maire estimait que les aménagements importants requis pour transformer une rue en espace réservé aux piétons « ne nous permettrons pas de nous adapter à mesure que vont évoluer les directives de la santé publique sur la distanciation physique. Et ça peut changer d’une semaine à l’autre. Les circonstances actuelles exigent plus d’agilité de notre part ». Des réaménagements urbains seront certainement nécessaires pour le temps de la crise et le post-

COVID, mais ils devront à juste titre passer l’épreuve du temps et de l’approbation des commerçants qui sont au coeur de la vie économique des quartiers. Si les commerçants de l’Avenue du Mont-Royal sont d’accord pour essayer une rue piétonne, tant mieux. Chaque rue a ses particularités et il est essentiel de les traiter individuellement.

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