Économie

Juillet 2023

Frais transactionnels : vive les ministres Dalton

En novembre dernier, lors de la publication de son énoncé économique, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a créé des attentes au sein des détaillants en alimentation. La ministre mentionnait : « Nous allons réduire les frais de cartes de crédit, afin que les PME n’aient pas à choisir entre réduire leurs marges déjà étroites et refiler les frais à leurs clients. » Nous étions en accord avec la ministre et nous espérions un geste courageux du gouvernement libéral qui en avait pris l’engagement lors des deux dernières campagnes électorales.

Le 16 mai dernier, par communiqué de presse, la ministre annonçait les termes de l’entente entre
le ministère des Finances et les entreprises Visa et Mastercard.

Pour être admissibles au taux d’interchange annuel moyen pondéré de 0,95 %, seules les petites
entreprises qui ont un volume de ventes annuelles par carte Visa inférieur à 300  000 $ seront admissibles
aux frais transactionnels les plus bas de Visa. Celles dont le volume de ventes annuelles de Mastercard
est inférieur à 175 000$ sont soumises aux frais transactionnels les plus bas de Mastercard.

Comme notre industrie est axée sur la vente en volume pour être en mesure de se dégager des
marchés bénéficiaires rentables, peu de marché d’alimentation, même ceux de proximité, ne pourra
bénéficier du taux pondéré à 0,95 % sur les frais de cartes de crédit.

Au Québec et au Canada, les marchés d’alimentation sont au cœur de la vitalité des communautés. Sans
l’apport de ses marchés, la population ne peut se nourrir convenablement. Le gouvernement libéral
a fait un choix, qui est de continuer d’enrichir, sur le dos des propriétaires de commerces essentiels, les
compagnies de carte de crédit.

Quand une épicerie dans une communauté devra fermer en raison de difficultés financières, cela sera
en partie la faute d’un gouvernement qui a manqué de courage devant deux géants financiers.

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