Ribambelle de mesures pour les salariés affectés par la COVID-19

Août 2020

Dans la dernière édition du RADAR, nous vous informions brièvement que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a annoncé une hausse du salaire minimum, qui passerait de 12,50 $ à 13,10 $ dès le 1er mai. Une hausse qui allait avoir des impacts majeurs chez les détaillants alimentaires. L’escalade des échelles salariales à travers le plein emploi a fait place à des enjeux de main-d’œuvre qui sont venus de tous les côtés.

Avec la crise de la COVID-19 qui frappait, les défis se sont multipliés : peur, distanciation, primes, PCU, PIRTE, PCUE, cas de coronavirus dans les magasins, masques, etc. On l’a entendu souvent, l’avion se construisait en plein vol, mais nous avons souvent eu l’impression qu’une mesure était annoncée à la hâte en rattrapage d’une autre mesure imparfaite.

On ne peut reprocher aux élus de rester assis sur leurs mains pour soutenir les salariés, mais la majorité des employés essentiels qui avaient été bonifiés par leurs employeurs n’avaient malheureusement plus accès aux primes pourtant destinées aux travailleurs essentiels. Encore, dans le grand bassin d’étudiants qui rejoint habituellement nos commerces à temps plein l’été, nombreux sont ceux qui ont décidé de réduire leurs disponibilités au minimum pour ne pas se priver de percevoir une prime généreuse.

Nous ne remettons pas en question les mesures pour soutenir les travailleurs, mais depuis le début de cette pandémie, nous avions réclamé un support équitable pour tous les salariés essentiels. Cette mesure aurait pu prendre la forme d’une bonification salariale horaire, gérée à même le système de paie, par l’employeur.

Non seulement une mesure semblable aurait été plus efficace, plus simple et moins coûteuse que les programmes consentis par le fédéral, mais elle permettrait également d’éviter qu’un employé étudiant à temps partiel obtienne davantage de revenus que certains employés plus expérimentés pourtant à temps plein.

Bref, nous espérons que les élus tireront des conclusions des ratés de leurs programmes et pourront éviter les effets indésirables dans l’éventualité d’une seconde vague annoncée par les épidémiologistes.

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