RETOUR SUR LA 1RE PHASE DE LA MODERNISATION DE LA CONSIGNE

Janvier 2024

Environnement

La nouvelle consigne sous responsabilité élargie des producteurs (REP) est maintenant en vigueur depuis quelques semaines. Pour les clients ça a été une transition pratiquement imperceptible sinon le changement des montants de consigne, alors que du côté des détaillants la frustration s’est accumulée avec le volume conséquent de contenants accumulés par les clients.

LE NOUVEAU SYSTÈME A VÉCU DIFFÉRENTS PROBLÈMES PRÉVISIBLES. QUELQUES EXEMPLES, NON EXHAUSTIFS, MAIS NÉANMOINS REPRÉSENTATIFS DU NIVEAU DE PRÉPARATION :

  • Les listes de produits fournies à la fin octobre étaient incomplètes;
  • Des récupérateurs et pas les moindres n’avaient pas ajusté les nouveaux montants de consigne ou de prime de manutention aux détaillants;
  • Des CRU de verre n’avaient plus de récupérateurs sur le terrain;
  • Des factures de dépenses admissibles soumises à l’AQRCB n’ont pas été réglées dans les 30 jours prévus par le règlement;
  • De nombreux détaillants se sont plaints de ne pas obtenir de réponses aux coordonnées prévues par l’AQRCB 1 877-CANETTE et detaillants@consignaction.ca
  • Les contrats validant les conditions de reprises n’ont été acheminés qu’au début décembre.
  • Des détaillants n’étant plus autorisés à mettre à jour manuellement leurs gobeuses non connectées, doivent gérer plus de rejets et trafic à leur courtoisie;

Afin d’opérer adéquatement le premier jalon de cette transformation, une étude sera complétée en début d’année 2024 afin de s’assurer que les frais de manutention payés aux détaillants représentent adéquatement le coût de ces opérations en magasin.

Alors que nous sommes aux balbutiements de la modernisation de la consigne, nous orientons nos efforts sur la 2e phase qui présente des défis titanesques. Le gouvernement souhaite y ajouter les bouteilles de vin, les bouteilles de spiritueux, les bouteilles d’eau ainsi que les cartons de lait ou de jus. Si pour certains ces changements semblent cosmétiques, il s’agit en réalité d’une grande transformation pour la réalité opérationnelle des détaillants et pour les habitudes des consommateurs. Les détaillants ont toujours fait partie de la solution dans la gestion de la consigne au Québec. Leur expérience terrain leur confère une expertise inégalée. Fidèles à ce leadership, nous mettons de l’avant des solutions innovantes comme une structure de travail collaborative proposée à l’AQRCB. L’objectif est de mettre en place une approche structurée, coordonnée et proactive via quatre groupes de travail essentiels (cartographie, opérations, communications et base de données).

À l’aube de cette seconde phase, plusieurs questions demeurent. Est-ce que la récupération en magasin de contenants de laits souillés et le concassage de verre mettraient à risque l’innocuité et la salubrité des installations? Comment opérer de tels changements dans des commerces qui n’ont pas l’espace requis? Afin de répondre à ces enjeux opérationnels, l’ADA exige que différents scénarios de
reprises des contenants consignés hors magasin soient préparés pour permettre la conformité des détaillants visés au règlement. Ce faisant, voici un regard rétrospectif de quelques projets pilotes qui ont été développés par certains de nos membres au cours des derniers mois et qui pourront alimenter la suite de cette réforme.

KIOSQUE EXTÉRIEUR – MÉTRO DÉPATIE LAVAL

Le kiosque Gobi mis en place dans le stationnement du détaillant est un système de collecte multi-matières conçu pour l’extérieur. Il recueille actuellement près de 30 000 contenants en moyenne par semaine avec une capacité de plus de 100 000 contenants. Ce kiosque modulaire s’adapte à la réalité des détaillants. Il permet la collecte de tous les contenants de la consigne élargie, la performation et le cassage des contenants, la compaction et le ramassage par le récupérateur.

CENTRE DE DÉPÔT – IGA EXTRA MARCHÉ ST-PIERRE ET FILS

Le projet pilote de Granby comprend 6 postes de récupération et une ligne commerciale rapide avec
une capacité annuelle minimale de 10 millions de contenants. Fort de son succès, le centre de dépôt
sera prochainement opéré par l’AQRCB. Ce centre de dépôt sécuritaire et perforant donne un avant-goût
des futurs centre de dépôt qui verront le jour avec la modernisation de la consigne.

CENTRE DE DÉPÔT – CAP-DE-LA-MADELAINE

Trois détaillants ont mis en place un centre de dépôt avant que les projets pilotes de la modernisation de la consigne soient implantés. Jusqu’à l’année dernière, un partenariat avec le CIUSSS a permis d’employer
des personnes atteintes de déficience intellectuelle légère. Le résultat est concluant : le centre de dépôt
fait partie des habitudes des consommateurs et ramasse davantage de contenants consignés que ce
que les trois épiceries vendent.

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