Fruits et légumes frais : bientôt un nouveau règlement
Décembre 2016
Après l’imbroglio entourant l’abolition du Règlement sur les fruits et légumes frais dont nous vous avions parlé dans l’édition précédente du RADAR, le ministre Pierre Paradis du MAPAQ a rapidement admis l’erreur et a fait en sorte qu’un nouveau règlement soit publié. Ainsi est né le Règlement sur l’indication de l’origine des fruits et légumes frais.
En résumé, ce règlement prévoit l’ajout de la mention « Produit du Québec » à tous les fruits et légumes frais cultivés ici et mis en marché sur le territoire québécois (voir tableau ci-dessous). Au moment d’écrire ces lignes, le MAPAQ terminait l’analyse des commentaires reçus, dont ceux de l’ADA, et prévoyait une mise en application en 2017.
Bien que nous sommes en accord avec le nouveau règlement, nous croyons que le gouvernement devrait également considéré les produits identifiés par un des logos d’Aliments du Québec comme étant « conforme ». En effet, Aliments du Québec est dépositaire d’une marque incontournable indiquant la provenance des produits d’ici et l’industrie redouble d’effort pour fédérer et pour regrouper l’ensemble des entreprises et leurs produits sous sa marque ombrelle. C’est pourquoi nous croyons que le projet de règlement ne peut pas passer à côté d’Aliments du Québec.
Il serait très contreproductif qu’un détaillant ou qu’une entreprise ait l’obligation de dupliquer l’information en apposant deux indications d’origine, comme un pléonasme sur un même produit. Qui plus est, la surface des produits est restreinte et en modifier l’emballage engendre des coûts significatifs. Dans l’étalage, les informations destinées aux clients sont innombrables. Le petit logo ovale directement sur le produit simplifie tellement de choses.
À l’heure actuelle, Aliments du Québec compte 870 produits dûment certifiés dans la catégorie des fruits et légumes frais. Nous sommes conscients qu’il reste du travail à faire, certaines entreprises privilégient plutôt une forme ou une autre d’autoproclamation locale. Le consommateur peut-il réellement s’y fier? Parfois oui, parfois rien n’est moins sûr. Espérons que le gouvernement entende notre message.