L’A.D.A. s’inquiète de la capacité de maintenir des inspections uniformes sur l’ensemble du territoire
Septembre 2011
Le groupe de travail mandaté par le MAPAQ, dont fait partie l’A.D.A., s’affaire à étudier la possibilité d’implanter un Programme de publication des résultats d’inspection des restaurants et autres établissements alimentaires. Conscients que des modèles de programmes similaires existent à Toronto et à New York, les membres du groupe de travail entendent évaluer les avantages et inconvénients de chaque modèle et évaluer l’arrimage possible avec le système québécois passablement différent.
L’A.D.A. n’est pas contre l’implantation d’un programme permettant entre autres de dénicher les tricheurs et de les exposer au grand jour. Toutefois, avant qu’un tel programme ne voit le jour, plusieurs aspects associés aux modalités de mise en application devront être clarifiés. L’A.D.A., tout comme les inspecteurs du MAPAQ, s’inquiète plus particulièrement de la capacité de maintenir des inspections uniformes sur l’ensemble du territoire québécois. Il est primordial que les standards soient les mêmes pour tous et que des mesures concrètes nous permettent de nous assurer qu’il en soit ainsi à Montréal comme ailleurs, dans les marchés publics, les commerces ethniques, etc.
De plus, tel que démontré par les actions récentes des gouvernements provinciaux et fédéraux, les PME sont déjà surréglementées. En ce sens, il faudra éviter d’imposer un fardeau additionnel à ces dernières. Il est également incontournable de prioriser et de vulgariser l’information qui serait rendue publique. À moins de vouloir affoler la clientèle, il ne serait pas très réfléchi de diffuser tels quels, les cas de non-conformité d’un point de vente donné. Actuellement, pour la très grande majorité de nos membres, les rapports servent à identifier les lacunes à corriger avant la prochaine visite. Avec un système de divulgation, la visite des inspecteurs risque de revêtir une connotation plus négative. Finalement, considérant que le coût des permis a récemment fait l’objet d’une augmentation, la dernière question est celle du coût d’implantation d’un tel programme et de savoir qui devra l’assumer.