Sommet sur l’alimentation : retour sur la 2e journée thématique
Février 2017
Les acteurs de l’industrie alimentaire étaient réunis en février dernier dans le cadre de la 2e journée thématique devant mener au Sommet sur l’alimentation du MAPAQ. Il s’agissait d’une première rencontre de l’industrie alimentaire avec Laurent Lessard, nouveau ministre du MAPAQ, depuis son retour in extremis à la tête de ce ministère.
À l’ADA, nous étions heureux de pouvoir échanger à nouveau avec M. Lessard. Nous gardons de bons souvenirs de ses passages au MAPAQ de 2007 à 2008 et de 2010 à 2011. De toute évidence, il n’a pas perdu son intérêt envers l’industrie alimentaire, mais il est encore trop tôt pour déterminer s’il saura donner l’impulsion dont a besoin notre secteur d’activité. L’industrie alimentaire est un vecteur important de l’économie du Québec, mais il faut le dire, il est trop souvent dévalorisé.
D’ailleurs, tant les experts invités que les participants ont souligné à diverses reprises que le MAPAQ a grand besoin d’une cure de rajeunissement. Bien sûr, le MAPAQ ne peut tout réaliser à lui seul, mais nous croyons qu’il est de son devoir de mieux accompagner ses clientèles auprès des autres ministères. Il n’est pas normal qu’on légifère sur le secteur agroalimentaire sans au préalable consulter ses experts.
Nous avons également livré un important plaidoyer afin que le gouvernement soutienne avec vigueur la promotion et l’identification de nos aliments du Québec, des appellations réservées et des termes valorisants d’ici pour faciliter le geste d’achat des Québécois. Nous avons aussi encouragé le ministre à accroître la compétitivité de nos producteurs et transformateurs alimentaires en soutenant l’innovation et l’adoption de pratiques de fabrication qui répondent aux attentes des consommateurs.
Nous avons aussi réitéré l’importance que le gouvernement préserve le modèle d’affaires des détaillants propriétaires en protégeant les dispositions qui les définissent, notamment le respect de la primauté des opérations alimentaires pour la vente d’alcool.
Conscients des importants défis relatifs à la main-d’oeuvre dans notre secteur d’activité, nous avons profité de l’occasion pour sensibiliser le ministre Lessard quant à l’importance de valoriser le détail alimentaire et ses différentes professions. Évidemment, pour faciliter le recrutement, mais plus encore pour développer les compétences et l’expertise de notre main-d’oeuvre au bénéfice de toute l’industrie.
À la lumière des discussions qui ont eu lieu, nous pouvons affirmer que le message semble avoir été entendu. L’industrie a grand besoin d’être accompagnée comme il se doit par un ministre et un ministère fort.