Agences SAQ : retour sur le sondage
Février 2018
En décembre dernier, l’ADA a envoyé un questionnaire à remplir aux détaillants opérant une agence SAQ afin d’avoir un portrait exhaustif de la situation en vue des prochaines négociations avec la Société des alcools du Québec. Les détaillants se souviennent encore de la décision unilatérale de la SAQ d’arrêter d’accepter le paiement par carte de crédit pour régler les commandes à la fin de l’année 2016. La mobilisation a été forte et la SAQ a été obligée de revenir sur sa décision.
L’ADA se réjouit du taux de participation important des détaillants puisqu’une cinquantaine de détaillants ont répondu au sondage, en acceptant de partager, de façon confidentielle, leurs préoccupations et leurs données en magasin. Ces chiffres et ces commentaires sont indispensables pour entamer les négociations puisqu’ils permettent d’avoir une vue d’ensemble des problèmes vécus sur le terrain par les détaillants.
De nombreux irritants ressortent de cette consultation :
- Pour la majorité des répondants, les coûts d’exploitation d’une agence SAQ sont plus élevés que les revenus. Dans la plupart des cas, la rentabilité est très faible ou inexistante.
Exploiter une agence est exigeant en termes de temps et de normes de mise en marché. - Les frais de cartes de débit et de crédit demeurent très élevés et sont assumés par les détaillants à la place des clients. Les frais d’inventaire sont également importants pour des petites quantités comme les demi-caisses.
- Le refus de la SAQ de livrer des grandes quantités (60 à 80 caisses) directement en magasin ou encore l’obligation d’aller loin de l’agence pour s’approvisionner, dans un entrepôt prédéterminé par la SAQ.
- Frustration de la clientèle qui ne comprend pas pourquoi la carte Inspire (programme de fidélisation de la SAQ) n’est pas disponible dans les agences SAQ.
- La difficulté de la SAQ de gérer les horaires des commandes pendant les fêtes de fin d’année ou les semaines comprenant des jours fériés.
- L’obligation d’envoyer la commande sans même avoir reçu la commande de la semaine en cours.
- Les nombreuses erreurs de commandes ou les produits manquants.
- L’obligation de commander des caisses complètes ou des demi-caisses, ce qui entraîne un inventaire plus grand que la demande pour différents produits plus spécifiques.
- Le manque de variété disponible pour les agences et l’absence de flexibilité quant au choix des produits.
- Le manque de considération de la SAQ pour le temps, les efforts et les ressources des exploitants d’agences, qui permettent pourtant à la SAQ de ne pas avoir des succursales non rentables.
Les négociations devraient reprendre au printemps et l’ADA ne ménagera pas ses efforts pour faire valoir les intérêts des détaillants propriétaires exploitant les agences pour le compte de la SAQ.