Mise en marché de l’alcool : une révision cet automne ?

Août 2014

Le ministre Pierre Paradis annonçait cet été son intention de redéposer, dès cet automne, le projet de loi 395. Présenté lors de la dernière législature par le député d’Huntingdon, Stéphane Billette, il avait pour objectif de simplifier la mise en marché des .

Bien qu’intéressant, nous croyons qu’il serait probablement plus judicieux de se concentrer sur les mesures essentielles qui faisaient plus largement consensus dans l’industrie. Pour les détaillants, l’axe le plus porteur du défunt projet de loi était sans contre dit que les producteurs québécois d’alcool puissent vendre leurs produits directement à un titulaire de permis d’épicerie, comme c’est d’ailleurs le cas en restauration. En contrepartie, nous voyons plus difficilement la justification de la disposition qui permettrait de vendre les vins et alcools québécois dans les restaurants apportez votre vin, qui plus est, est décriée par l’Association des restaurateurs du Québec. La création d’une nouvelle catégorie de permis de fabrication de boissons alcooliques, c.-à-d. un permis de distillateur artisanal, devrait également aller de soi selon nous. Certains produits québécois ne peuvent voir le jour puisqu’ils n’ont actuellement aucun débouché. Même la vente sur le lieu de production leur est interdite.

L’A.D.A. est persuadée qu’il est grand temps d’ouvrir la porte à une vraie mise en marché des alcools québécois en favorisant les liens naturels entre les entrepreneurs québécois.

Une révision des différentes lois en cause est plus que souhaitable, c’est crucial pour la survie et le développement de nos producteurs. D’ailleurs, si le gouvernement tarde trop à agir, les distillateurs artisans craignent de se  faire damer le pion par leur collègue de l’Ontario et des États-Unis, où il semblerait qu’il s’ouvre une distillerie par semaine et où la vente de spiritueux connaît un boom extraordinaire. Nous sommes prêts à collaborer et attendons avec impatience de rencontrer le ministre Paradis à ce sujet. Les alcools québécois dans le réseau épicerie, ce n’est pas l’envie qui manque!

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