Quelle proposition ridicule pour moderniser la consigne
Mai 2015
L’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) se demande où s’en va le projet de modernisation de la consigne tel que véhiculé dans les médias.
Cette situation est totalement inacceptable d’autant plus que, selon toute vraisemblance, le modèle proposé affecterait directement les détaillants en alimentation. Un nouveau modèle d’affaires est proposé pour récupérer les bouteilles de vin des Québécois en misant sur des gobeuses de verre à l’intérieur ou dans le stationnement de points de vente de la SAQ ou de détaillants alimentaires. Ce qui est proposé c’est d’implanter la consigne et de seulement en analyser les impacts après.
En tant que gestionnaire direct du système de consigne et ce depuis ses débuts, nous avons une connaissance terrain unique qui permettrait à toutes les parties prenantes de comprendre cette avenue. Les détaillants alimentaires québécois sont les seuls à exploiter des gobeuses pour récupérer les consignes publiques actuellement en vigueur, nous en connaissons les forces et les faiblesses, mais personne n’a cru bon nous consulter sur le processus d’implantation et d’exploitation du modèle. Personne qui planche sur ce nouveau modèle d’affaires n’est non plus venu voir la réalité de nos commerces, constater l’espace, les coûts et le personnel nécessaire pour de pareilles opérations.
En fait, ce modèle semble totalement improvisé. Qui va opérer les gobeuses? Qui va en assurer l’entretient? Quelle est la durabilité de ces machines qui briseront du verre? Quels genres d’aménagements physiques seront nécessaires pour accueillir le public et entreposer les matières? Qui paiera pour l’aménagement dans nos installations ou dans nos stationnements? Qui paiera pour l’énergie, la propreté et la sécurité des sites? Qui récupérera les matières après? Comment seront gérés les contenants refusés et que les consommateurs ne voudront certainement pas rapporter avec eux?
Tout élargissement de la consigne ne peut passer par une augmentation de la charge déjà démesurée demandée aux détaillants alimentaires. C’est inconcevable, personne ne voudrait garder ces contenants souillés chez eux, alors imaginez dans un environnement alimentaire.